Depuis plus d’un siècle, Major n’a cessé de se renouveler. Acteur majeur de la production cinématographique il y a quatre-vingts ans, l’entreprise a abandonné ses fictions passées pour s’inscrire dans la réalité de son époque. Une réalité mouvante qui a, au fil des années, mis à l’épreuve ses capacités d’adaptation.
Suivant les évolutions sociales, les entreprises du groupe Major ont su s’adapter et apporter à leur tour leur part de changement dans le quotidien de leurs clients.
C’est ainsi qu’il y a trente cinq ans, Major a pris l’initiative de s’associer à d’autres groupes pour mettre fin à une époque marquée par l’oppression et les abus de pouvoir des gouvernements en proposant aux habitants de nombreuses métropoles un endroit où vivre librement.
La Ville Côtière est l’un de ces endroits.
Très tôt, Major a œuvré pour l’instauration du Consortium, un conglomérat de sept groupes commerciaux qui a réussi, à la suite d’innombrables rachats, à privatiser entièrement certaines zones du globe. Ces Territoires Privés Libertariens, ou TPL, reposent sur la foi en une éthique de non-nuisance* instaurant une loi unique qui défend à quiconque de faire du mal à autrui.
* L’éthique minimale telle qu’elle fut dictée par Rog, pdg de Major à l’origine du nouvel ordre mondial, se réduit au seul principe de non-nuisance excluant tout devoir moral envers soi-même ainsi que tout devoir positif paternaliste à l’égard des autres.
La déclaration que Rog tint au cours du Traité de LVC, le 11 décembre de l’an 0, resta dans les annales : “Chacun est désormais libre de faire ce qu’il veut de sa vie du moment qu’il ne nuit pas aux autres ! Ce qui implique, dès aujourd’hui, la décriminalisation de la consommation des stupéfiants, de toutes formes de relations sexuelles entre adultes consentants, de l’aide active à mourir pour ceux qui en feront la demande et de la diffusion libre de la pornographie !”
Les premières objections qui furent formulées, il y a trente cinq ans, par les opposants au Consortium concernaient la sécurité et préfiguraient que l’absence d’une autorité de contrôle régalienne conduirait au chaos le plus total.
Sujet épineux, la sécurité a toujours fait partie des préoccupations du groupe. C’est pourquoi ses investissements en la matière furent conséquents. Les chiffres de l’insécurité, en constante régression, prouvent aujourd’hui encore l’efficacité de la politique de protection privée mise en place par Major.
Pour garantir à ses clients le respect de leurs propriétés, qu’elles soient matérielles ou corporelles, Major a choisi de mettre à leur disposition Prévassur, une assurance privée dont les formules garantissent des services complets : recours juridique, services d’urgence, hôpitaux, agents de sécurité… Le succès de ces formules d’assurance ainsi que la baisse fulgurante des homicides perpétrés contre les habitants assurés de La Ville Côtière montrent bien que la politique libertaire appliquée par les entreprises du Consortium n’a pas plongé les TPL dans l’anarchie, comme l’auguraient les détracteurs du Traité de LVC, mais bien au contraire a amélioré la stabilité des sociétés concernées.
Major continue aujourd’hui de s’investir pour la sécurité de tous en développant sa filiale Présécur, chargée de la sécurité individuelle de ses assurés ainsi que de la défense militaire du territoire en cas d’attaque extérieure.
C’est un nouveau combat qui s’impose aujourd’hui à Major, non plus contre le crime ni contre l’oppression, mais pour la pérennité de la population de La Ville Côtière.
Le groupe ne compte pas fermer les yeux face à la crise que traverse aujourd’hui la ville qui fut pourtant le berceau d’une naissance, celle du Consortium et avec lui du nouvel ordre mondial. La baisse du taux de natalité dans La Ville Côtière est une véritable menace pour sa stabilité économique et plus largement de l’ensemble des TPL. Elle risque à long terme de nuire à la croissance, vecteur essentiel de notre économie.
Major a décidé de s’investir en faveur d’une reprise des naissances dans la ville à travers des mesures phares ayant pour vocation d’alerter le public sur cette question et d’aider ceux qui le désirent de mener à bien leur projet de parentalité.
C’est un nouveau challenge pour Major, mais l’entreprise a su démontrer à plusieurs reprises sa capacité de changer ses désirs en réalité.
La Ville Côtière est et restera le fleuron de notre économie libertarienne, elle représente le summum des progrès sociaux et économiques de ces trente dernières années.